Le projet «Plant Form - Mauvaises herbes & paysage urbain» est en même temps une exposition, une édition et un cycle de conférences-performances. Nous prenons comme point de départ les mauvaises herbes. Cela peut sembler étrange, c’est vrai, mais il nous semble important à travers notre pratique artistique de pointer du doigt des éléments anodins, de ce qui fait notre monde au quotidien.
Une flore invisible, laissée de côté, se développe dans les milieux hostiles que sont les friches urbaines ou même simplement, à nos pieds, sur les trottoirs. Ces plantes, invasives ou adventices, sont des habitantes des sols urbains et se sont adaptées à la ville et ses évolutions. Imperceptibles mais omniprésentes, elles font partie intégrante du paysage. Ces mauvaises herbes malmenées par les piétons sont autant butinées et pollinisées que les plantes chéries de nos balcons.
Ce projet veut mettre en lumière la magie qui opère sur nos territoires urbanisés, cette magie presque invisible qui prend vie dans les interstices. "Les mauvaises herbes" sont notre point de départ pour développer une réflexion autour de l'anodin, du banal, du caché, de l'incompris... chaque artiste et intervenant vient développer une de ces facettes.
L'espace sera en deux parties : la première sera « l’exposition », composée d’installations et de sculptures; la seconde sera le « laboratoire » comprenant des oeuvres, des images d’archives, des photographies, l’édition et accueillera des conférences - performances - discussions autour du thème du projet.
«Plant Form - Mauvaises herbes & paysage urbain» prendra donc une forme plastique par des interventions artistiques (installations, sculptures, photographies, performances) mais également mettra en lumière les recherches et sujets d’observation de scientifiques, physiciens, urbanistes, architectes, historiens d’arts, chercheurs, etc. à travers des textes, des rapports d’études, des images présentés dans l’édition mais également par des conférences. Leurs regards et approches appliquées nourriront le projet et l’ouvrira vers de nouveaux axes de recherches et de pensées.