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PSL : Vous avez travaillé à l’Inra en tant que biologiste avant d’intégrer la direction des relations internationales du CNRS et vous étiez dernièrement conseillère scientifique à l’ambassade de Washington. Pourquoi avoir choisi de rejoindre aujourd’hui l’²ÝÁñÂÛ̳ ?

A l’international, avec ses grandes écoles en sciences naturelles, en sciences humaines, en gestion et en arts, PSL est extrêmement lisible et attractive.

Minh-Hà Pham : J’ai commencé ma carrière en tant que biologiste spécialisée en neurosciences et j’ai longtemps travaillé à l’INRA sur l’évaluation de l’impact des pesticides sur les abeilles. Un sujet passionnant, que beaucoup ont découvert dernièrement. En 2002, j’ai quitté ma blouse et mon laboratoire pour découvrir un autre pan de la Recherche : les relations internationales et l’accompagnement de chercheurs dans la négociation d’accords institutionnels. Pour un scientifique, découvrir ainsi la gestion de la recherche dans un contexte interculturel est riche en enseignements. Occupant différents postes au CNRS, à ParisTech, et dernièrement à l’Ambassade de France à Washington j’ai pu explorer ces missions sous différents angles et différents points de vue. Notre modèle universitaire est unique, et de plus en plus innovant, mais nous peinons parfois à le présenter à nos homologues internationaux. Il est évident pour moi que nos interlocuteurs internationaux ont besoin de comprendre ce qui fait la particularité et l’excellence de nos universités, mais il n’est pas indispensable de détailler les problématiques qui nous sont propres (COMUe, idex, université intégrée…). A l’international, avec ses grandes écoles en sciences naturelles, en sciences humaines, en gestion et en arts, PSL est extrêmement lisible et attractive. Et c’est justement cette spécificité de PSL dans le paysage français qui m’a séduite et conduite à accepter ce nouveau défi à ce moment de ma carrière.

PSL :  Quelles seront les grandes lignes de votre stratégie pour le développement de l’université à l’international ?  

MHP : Un travail important a été fait par la précédente équipe des relations internationales pour construire la visibilité de PSL à l’international. Entre 2012 et aujourd’hui 16 partenariats internationaux stratégiques ont été noués avec des universités de rang mondial (Columbia, UCL, Peking University…), et . Une belle performance a déjà des conséquences très positives sur la visibilité et l’attractivité de l’université sur le plan mondial. On peut ainsi aujourd’hui considérer que les premiers objectifs sont atteints. Il nous appartient désormais de passer à l’étape suivante. Mon ambition est donc de consolider les acquis et de développer une stratégie visant à structurer les collaborations établies ou souhaitées par les membres de PSL. Pour cela, je me fixe comme chantier préalable la réalisation d’une cartographie des relations internationales au sein des membres de PSL. Cette étape indispensable nous permettra d’identifier et articuler notre travail autour de projets de recherche collaboratifs entre les membres de PSL. Ces collaborations seront structurantes car elles permettront d’associer Recherche & Formation, chercheurs et étudiants et s’appuieront sur les spécificités de PSL telles que le développement des programmes gradués, ou l’engagement dans la mise en œuvre des Objectifs de développement durable.

PSL :  Quelles seront les actions envisagées pour favoriser les séjours à l’étranger des étudiants ou l’accueil des étudiants internationaux ?

Il est important que les étudiants de PSL puissent effectuer des stages et séjours de recherches et profiter pleinement des partenariats noués avec de grandes universités internationales.

MHP : L’accroissement de la mobilité internationale étudiante ou le renforcement des dispositifs d’accueil des étudiants internationaux sont des priorités hautes. Il est important, par exemple, que les étudiants de PSL puissent effectuer des stages et séjours de recherches et profiter pleinement des partenariats noués avec de grandes universités internationales. Cette dimension sera ainsi très importante lors des échanges et discussions autour du renforcement de nos collaborations. Par ailleurs, nous avons devant nous un grand chantier pour développer l’attractivité de PSL auprès des étudiants internationaux et mutualiser le recrutement et l’accueil dans le difficile contexte de Paris intra-muros. Les futurs programmes gradués seront un outil important d’attractivité pour accroître la mobilité internationale entrante et sortante en niveau master et doctorat, et des actions spécifiques seront également entreprises pour faire connaître nos licences comme le CPES ou la toute nouvelle School of Positive Impact. De même, en gardant l’objectif de recruter les meilleurs étudiants internationaux, nous tâcherons d’ouvrir le recrutement international à un vivier d’étudiants plus diversifié socialement et géographiquement, des discussions seront par exemple engagées avec des partenaires, comme les associations de Community College aux Etats-Unis. Enfin, pour attirer de bons étudiants, il est indispensable de se doter d’une vraie structure d’accueil. Les étudiants internationaux doivent pouvoir bénéficier d’un suivi dès avant leur arrivée, et d’une aide au moment de leur installation pour faciliter les démarches pour trouver un logement, ouvrir un compte en banque… PSL s’est dotée d’un , guichet d’accueil des étudiants internationaux de PSL, sous forme d’un service support mutualisé (SMS cf infra) avec les établissements membres. Une équipe polyglotte assure ainsi des permanences au siège de PSL toutes les semaines. En 2019, nous allons renforcer ce dispositif, en nous portant notamment candidat au label « Bienvenue en France » proposé par Campus France.