²ÝÁñÂÛ̳

Le parcours de Gaël Blivet-Bailly est celui d’un passionné de sciences. Diplômé de l’ESPCI Paris – PSL, il y découvre un goût prononcé pour la pluridisciplinarité et l’innovation. Inspiré par l’idée de traduire les découvertes de la recherche fondamentale en applications concrètes, il choisit de poursuivre ses études avec le MSc Bioentrepreneurs, un programme de référence combinant les expertises de Polytechnique, HEC, l’Institut Imagine et l’±«²Ô¾±±¹±ð°ù²õ¾±³Ùé Paris Cité, financé en partie par une bourse d’excellence du Fonds ESPCI Paris. De quoi lui donner toutes les cartes, et confirmer son envie d’entreprendre.
 

La thèse, une « porte d’entrée » pour se lancer dans l’entrepreneuriat 

"Je me projetais dans l’idée de diriger une équipe de recherche au sein d’une entreprise. La thèse me semblait être une porte d’entrée idéale, car elle pouvait se concevoir en interface avec un projet entrepreneurial. Un échange décisif avec Andrew Griffiths a fini de me convaincre", explique Gaël Blivet-Bailly.
Andrew Griffiths, professeur de biochimie à l’ESPCI Paris – PSL, est une figure emblématique dans les domaines de la biologie moléculaire et des start-up. Reconnu comme un pionnier des applications de la microfluidique, il a contribué à des avancées révolutionnaires dans des domaines tels que l’évolution dirigée et le criblage à haut débit. Ses travaux ont donné lieu à de nombreux brevets et à la création de plusieurs start-up.
C’est sous sa direction, et en collaboration avec le chercheur Aurélien de Reyniès, que Gaël Blivet-Bailly a façonné les bases de Minos Biosciences. Le sujet de sa thèse, à la croisée de disciplines, visait à surmonter les limites des méthodes classiques d’analyse cellulaire. "Pour simplifier, il existe deux façons principales d’analyser un échantillon de cellules : soit on observe la coupe d’un tissu au microscope, soit on séquence les cellules individuellement. Mon objectif était de combiner ces deux approches pour obtenir à la fois des informations génétiques détaillées et une compréhension de l’organisation et des interactions des cellules entre elles."

Une technologie au service de la médecine de précision

En 2020, Gaël Blivet-Bailly s’associe à Hubert Geisler, lui aussi docteur de l’ESPCI Paris – PSL, spécialisé dans les puces microfluidiques, pour créer Minos Biosciences. Soutenue par une équipe de cofondateurs éminents — Andrew Griffiths, Patrick Tabeling, Aurélien de Reyniès, Jérôme Cros et Yannick Rondelez — la start-up s’appuie sur une expertise scientifique exceptionnelle.
La technologie développée repose sur un procédé innovant d’encapsulation cellulaire. Chaque cellule est isolée dans une cage en hydrogel, une structure modulable selon la température, et marquée par un code-barres ADN unique.
Ce procédé offre des perspectives révolutionnaires, notamment en oncologie. "Même avec les traitements les plus avancés, certains patients répondent favorablement, d’autres pas du tout. Notre technologie explore, au niveau moléculaire, les mécanismes de résistance et pourrait guider les cliniciens vers des thérapies plus ciblées et efficaces", explique Gaël.

Un écosystème de partenaires stratégiques

Minos Biosciences a su tirer parti de l’écosystème de l’université PSL pour accélérer son développement, grâce notamment au dépôt de trois familles de brevets par PSL valorisation. En rejoignant PC’Up, l’incubateur de l’ESPCI Paris – PSL, la start-up a de plus bénéficié d’un accompagnement stratégique, de bureaux et d’équipements adaptés.
Aujourd’hui, forte d’une équipe d’une dizaine de personnes, Minos continue d’évoluer dans les locaux de l’ESPCI Paris – PSL, au cœur d’un environnement stimulant, à proximité des laboratoires de recherche et entourée d’autres start-up innovantes au sein du programme Scale de PC’UP, l’incubateur de l’ESPCI-Paris.

Des financements pour accélérer l’innovation

Le développement de Minos Biosciences a été rendu possible par des financements significatifs. Dès ses débuts, elle a été soutenue financièrement par PSL, cofondatrice de la start-up avec les chercheurs mentionnés ci-dessus, directement et via le dispositif PSL Tech Seed, qui favorise les start-up issues des laboratoires de l’±«²Ô¾±±¹±ð°ù²õ¾±³Ùé PSL grâce à un cofinancement de Bpifrance. Ce soutien initial a permis par la suite de lever près de 5 millions d’euros, notamment auprès d’Elaia Partners, dans le cadre du PSL Innovation Fund, fonds d’amorçage deeptech dédié à l’écosystème PSL. Ces fonds ont permis à Minos de recruter une équipe aux expertises pluridisciplinaires et de préparer le passage de la phase de développement technologique à une phase de commercialisation.

Une ambition internationale

Ambitieuse, Minos Biosciences prévoit une expansion rapide en Europe et aux États-Unis, visant une base de clients diversifiés d’ici 2027. Ses cibles incluent la recherche académique, les biotechs, les plateformes de services et les grands groupes pharmaceutiques.
Pour concrétiser ces objectifs, Minos prévoit une nouvelle levée de fonds cette année, tout en renforçant ses collaborations stratégiques et en séduisant des "early adopters". "Nous voulons avoir un impact concret sur le développement de nouvelles thérapies et contribuer à faire de la médecine personnalisée une réalité", conclut Gaël Blivet-Bailly.