Campus

« Il est possible d’intéresser plusieurs milliers d’étudiants sans transiger sur la qualité du contenu qu'on publie »

Le

Jonathan Cohen, étudiant en Gestion et Economie Appliquée (DEGEAD) à Paris-Dauphine, est Président de La Plume Dauphine, journal étudiant lauréat de l'appel à initiatives étudiantes PSL. Rencontre avec ce Président engagé, pour qui les associations ont un rôle majeur à jouer dans la création d’une communauté et qui a choisi de consacrer le premier numéro 2018 à l'±«²Ô¾±±¹±ð°ù²õ¾±³Ùé PSL (à paraître le 17 janvier prochain).

La Plume Dauphine consacre son premier numéro 2018 à PSL

L'équipe La Plume Dauphine de g. à dr. : Louis Roy, Jonathan Cohen, Philippine Richer et Julie Montaudouin. Photographie de Guillaume Chlique-Bourdeau, membre du Club-Photo de Dauphine.

 

PSL : Bonjour Jonathan. Pourriez-vous nous définir votre association en 3 mots ?

J.C : Curiosité, savoir-faire, partage.

Pourquoi vous être engagé dans cette association ?

JC : Tout d’abord, la vie extra-scolaire proposée par Dauphine a compté dans mon choix d’université. Ensuite, j’ai choisi La Plume car cette association réunit deux critères primordiaux à mes yeux : la réalisation d’un projet concret – la publication régulière d’un journal -  et une bonne ambiance interne, perçue dès mon entretien de recrutement et qui n’a fait que se confirmer par la suite.

Quels types d’articles publiez-vous sur La Plume ?

J.C : En plus de cinq numéros papier annuels, nous publions deux à trois articles par semaine sur . Chaque publication est liée à l’une de nos six rubriques. Notre rubrique-phare est Actualité Dauphine, dans laquelle nous relayons les événements ayant lieu dans notre université et parlons des préoccupations des étudiants. Les rubriques Décryptages, Débats et International fournissent des analyses, Sport et Culture des articles plus informels. Mêler actualité dauphinoise et articles de fond est une force que l’on retrouve dans peu d’autres journaux étudiants.

Comment choisissez-vous les sujets ?

J.C : Chaque article naît de l’initiative d’un rédacteur, et nous lui laissons une latitude maximale dans le choix de son sujet. Notre rédacteur en chef Adrien Bodénès organise des comités de rédaction pour définir les idées de dossier pour chaque numéro papier. Les articles web - qui s’affranchissent des contraintes matérielles inhérentes à la publication papier - sont quant à eux intéressants pour aborder des sujets en lien avec l’actualité immédiate, ou pour approfondir un thème de manière extrêmement exhaustive. Nous comptons également réaliser un sondage dans les prochaines semaines auprès de notre lectorat pour mieux évaluer ses attentes.

Le sérieux des étudiants engagés dans l’aventure de ce numéro et leurs connaissances universitaires nous ont permis d’obtenir des articles d’excellente qualité

Une rencontre qui vous a marqué ?

J.C : En tant que président, les liens que l’on tisse avec les autres membres du bureau – la secrétaire générale Isella Mortier et le trésorier Louis Roy - sont forts. Nous échangeons tous les jours, débattons, mais finissons toujours par trouver un consensus.

Avez-vous identifié des sujets plus porteurs que d’autres ? Ou des succès (in)attendus cette année auprès des étudiants ?

J.C : Les sujets les plus porteurs sont avant tout ceux qui touchent au quotidien des étudiants, comme les articles d’Actualité Dauphine. Les interviews de personnalités de l’université sont par exemple très appréciées. Mais l’un des articles les plus lus sur notre site a été écrit l’an dernier pour la rubrique Décryptages : « pourquoi la France est-elle encore une grande puissance ? Â». Cela prouve qu’il est possible d’intéresser plusieurs milliers d’étudiants sans transiger sur la qualité du contenu.

Avez-vous une devise ?

J.C : Une université sans journal, c’est comme un oiseau sans ailes : ça ne vole pas très haut. Cette devise a été proposée par les premiers membres de l’association, et nous la trouvons toujours d’actualité.

Vous lancez un numéro collaboratif avec des rédacteurs de sept établissements PSL en janvier 2018. Concrètement, que vous a apporté PSL ?

J.C : Etre lauréat de l’appel à projet nous a permis de financer ce numéro, d’obtenir une aide logistique pour la distribution, et bien évidemment d’avoir accès à des étudiants aux profils éclectiques et très spécialisés. PSL nous apporte ainsi de nouvelles perspectives d’avenir.
 

Le président de PSL Alain Fuchs nous a confié, dans le cadre de l’interview donnée pour ce numéro, combien il aspire à ce que la marque PSL devienne un passeport pour tous les étudiants

Comment s’est déroulée cette collaboration avec les différents acteurs de PSL ?

J.C : Avant tout, je tiens à remercier Marion Teyssier, responsable vie étudiante de PSL, pour son soutien depuis juillet 2017. Publier ce numéro n’a pas été une sinécure. La recherche de rédacteurs a été laborieuse, et les contraintes temporelles de publication se sont parfois heurtées aux contraintes administratives. Néanmoins, le sérieux des étudiants engagés dans l’aventure et leurs connaissances universitaires nous ont permis d’obtenir des articles d’excellente qualité.

En tant que Dauphinois, avez-vous le sentiment que les étudiants connaissent déjà bien la communauté PSL ?

J.C : Je pense que pour les étudiants, le projet PSL n’est pour l’instant pas assez palpable. Les associations ont sans doute un rôle majeur à jouer dans la création d’une communauté. En effet, les associations de chaque établissement ayant le même objet social pourraient fédérer leurs dynamismes et ainsi augmenter leur potentiel d’action. Si l’initiative de projets collaboratifs dépend de la volonté des étudiants, il est du ressort des administrations de créer des conditions favorables à leur réalisation., combien il aspire à ce que la marque PSL devienne un passeport pour tous les étudiants.

PSL : Que peut-on vous souhaiter pour l’année à venir ?

J.C : J’aimerais que mon association continue à évoluer, à entreprendre. Ne rien améliorer, c’est régresser.

PSL : Où vous voyez-vous dans 10 ans ?

J.C : Où que je sois et quoi que je fasse, j’aimerais pouvoir rester disponible pour La Plume à travers son réseau d’anciens. L’expérience acquise en tant que président, notamment sur le plan relationnel, est inestimable et j’aurai à cÅ“ur de la transmettre.

On ne vous a pas posé la question mais vous aimeriez y répondre… C’est à vous : 

Que vous a appris ce projet sur PSL ?

J.C : En tant qu’associatif, je pense que les possibilités de mettre en place des collaborations réalisables techniquement et enrichissantes intellectuellement sont grandes. La plupart des associations de PSL sont dynamiques, structurées en interne et déjà bien implantées dans leur établissement. Mais pour l’instant, il manque peut-être un « esprit PSL Â» pour dépasser le simple projet intra-établissement ouvert à la communauté, et réellement réaliser une collaboration inter-établissements.

La Plume Dauphine est l'un des . Vous aussi, vous avez un projet associatif sportif, culturel, citoyen et solidaire inter-établissements PSL et vous avez besoin d'un soutien financier pour le développer ? Vous avez jusqu'au 12 février prochain et faire ainsi peut-être partie des lauréats de la seconde vague 2017-2018 !