Imaginer les conflits de demain : parution de « Ces Guerres qui nous attendent », volume 3, l’ultime saison pour la Red Team Défense
Deux ans après le premier opus, « Ces guerres qui nous attendent » saison 3 est disponible en librairie, aux éditions des Équateurs. Cet ouvrage est la restitution grand public du travail de prospective inédit de la Red Team Défense, mêlant science et science-fiction. Pour cette dernière saison, les auteurs et illustrateurs ont pu à nouveau bénéficier de l’expertise scientifique de l’²ÝÁñÂÛ̳ pour explorer les thèmes de la conquête spatiale et de l’apprentissage instantané à grande échelle.

« Préparer l’avenir et en anticiper les grands enjeux, quel plus beau défi pour l’²ÝÁñÂÛ̳ ? Red Team, c’est l’immersion dans un univers parallèle scientifiquement informé, une prise de distance nécessaire avec le réel pour mieux entrevoir, par l’écart de la fiction, les possibles futurs. Sciences dures, ingénierie, arts, sciences humaines et sociales, l’interdisciplinarité caractéristique de l’²ÝÁñÂÛ̳ fait d’elle un lieu idéal pour pratiquer cet exercice et contribuer à éclairer les politiques publiques confrontées à un monde complexe. Cette saison ultime vient couronner trois années de collaborations fructueuses avec le Ministère des Armées. » Alain Fuchs, Président de l’²ÝÁñÂÛ̳
Née de la volonté de l’Agence de l’innovation de défense du ministère des Armées en 2019, la Red Team Défense a poussé aÌ€ l’extrême la pratique de lier science-fiction et innovation pour construire un dialogue nourri entre les armées françaises, les sciences et les arts. En trois ans, le projet a mobilisé une douzaine d’auteurs et dessinateurs de science-fiction afin d’imaginer des scénarios de menaces pouvant mettre directement en danger la France et ses intérêts aÌ€ horizon 2030-2060. Mandatée par le ministère des Armées pour piloter les travaux de la Red Team Défense, l’²ÝÁñÂÛ̳ a durant trois ans mis à la disposition du programme l’expertise de ses laboratoires pluridisciplinaires de pointe. Plus de cinquante experts et scientifiques ont été impliqués tout au long des trois saisons du programme. Leur rôle : nourrir l’imagination des auteurs, assurer la cohérence scientifique des récits et évaluer l’impact des transformations imaginées par François Schuiten, Romain Lucazeau, Virginie Tournay, Laurent Genefort et Saran Diakité Kaba.
Pour cette ultime saison, les chercheuses et chercheurs de l’Observatoire de Paris – PSL, de l’institut en neurosciences cognitives Jean Nicod (ENS - PSL) ou encore du CNRS ont contribué à garantir la cohérence scientifique et à nourrir l’imagination des auteurs.
Ce dernier volet de la saga vient couronner trois années de collaborations fructueuses.
« Ces ≪ lunettes ≫ de la science-fiction sont la clé de la réussite de ce projet et c’est aussi ce qui explique le formidable accueil qui lui a été réservé.»
Cédric Denis-Rémis, vice-président de l’²ÝÁñÂÛ̳
Le programme, inédit jusqu’alors, a permis d’illustrer l’importance de connecter les sciences, les humanités et les arts, domaines chers à l’université, à cette démarche d’anticipation qui est d’autant plus riche qu’elle est informée scientifiquement et qu’elle intègre des points de vue différents.
Ces guerres qui nous attendent, Saison 3 – Synopsis
Scénario 1 : Face à l’Hydre
Le scénario imagine l’eshu, implant d’un nouveau genre qui permet l’assimilation instantanée de nouvelles connaissances pour tout individu qui en est équipé. Ces connaissances sont réversibles et n’influent en rien les volontés individuelles. Peu à peu, ces implants se diffusent et leur utilisation se généralise dans certaines régions. Ils deviennent des leviers de création ad hoc et immédiate d’une armée à partir de populations civiles par l’injection de savoirs militaires. Cette armée prend le nom de l’Hydre, empruntant à l’animal mythologique sa capacité à se renouveler constamment, chaque individu volontaire pouvant s’implanter à tout moment des connaissances adéquates en fonction du besoin. Progressivement, les capacités de l’eshu s’étendent et ouvrent la voie à la possibilité d’un agir collectif : les individus dotés d’un eshu communiquent les uns avec les autres de manière décentralisée et instantanée, voire symbiotique.
Alors que les troupes armées françaises font face à une attaque de cette Hydre en opération extérieure, plusieurs questions se posent :
Comment affronter un collectif en perpétuelle recomposition, dont les membres deviennent interchangeables grâce à la technologie d’injection de connaissances ?
Comment organiser la résistance et la protection d’un territoire quand le danger peut venir d’une population entière – miliciens, enfants, vieillards… – connectée comme un seul homme ?
Scénario 2 : La ruée vers l’espace
La ruée vers l’espace imagine une montée des tensions et de la conflictualité entre différents acteurs dans leurs conquêtes du domaine spatial à des fins économiques et de puissance. En effet, ce scénario projette une explosion de la démocratisation de l’accès à l’espace à la suite d’innovations industrielles et technologiques. Les ressources spatiales tant sur la Lune que dans les ceintures d’astéroïdes plus lointaines deviennent abordables et nourrissent les appétits industriels et économiques d’acteurs étatiques et privés. Des rapprochements s’opèrent, des alliances se créent pour assurer leur exploitation. Cette course aux ressources aboutit à une compétition économique qui se traduit par des pratiques de sabotage et de déni d’accès, avant d’escalader vers une confrontation spatiale ouverte. Dans ce contexte, quel serait le seuil de déclenchement d’une guerre spatiale ?
A propos de la Red Team Défense
Créée en 2019 à l'initiative du ministère des Armées, la Red Team Défense est composée d’auteurs, dessinateurs et designers de science-fiction indépendants. Elle est accompagnée d’experts scientifiques et militaires pour nourrir les scénarios. Une partie de ces travaux est strictement confidentielle. Elle travaille sous l’égide de l’Agence de l’innovation de défense (AID) en coopération avec l’État-major des armées (EMA), la Direction générale de l’armement (DGA) et la Direction générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS). Le ministère des Armées a mandaté l’²ÝÁñÂÛ̳ (Paris Science & Lettres), pour recruter et encadrer les travaux de la Red Team Défense, en lui associant de nombreux chercheuses et chercheurs issus de ses laboratoires pluridisciplinaires de pointe.
- Saison 3 : La Ruée vers l’espace & Face à l’Hydre
- Saison 2 : Guerre écosystémique & Nuit Carbonique
- Saison 1 : Chronique d’une Mort Culturelle annoncée & La Sublime Porte s’ouvre à nouveau
- Saison 0 : P-Nation et Barbaresques 3.0
Contacts presse
Red Team Défense : presse.redteam@psl.eu
Laurène Martin – lmartin@madamemonsieur.agency - 07 85 69 93 82
Laëtitia Bréchemier – lbrechemier@madamamonsieur.agency – 06 23 61 22 67