±«²Ô¾±±¹±ð°ù²õ¾±³Ùé

"L'±«²Ô¾±±¹±ð°ù²õ¾±³Ùé PSL était en fête"

Le

"Le 6 juillet dernier, l’±«²Ô¾±±¹±ð°ù²õ¾±³Ùé PSL était en fête. Non pas seulement pour se réjouir de la victoire des Bleus en quart de finale de la Coupe du monde de football. Mais pour célébrer d’un même élan un autre beau succès, celui des docteurs PSL 2017, à l’occasion d’une cérémonie organisée en leur honneur, la première du genre."

Un texte de .

Il manquait un événement permettant de rassembler l’ensemble de la communauté PSL autour de cette nouvelle dynamique, et qui puisse être l’occasion de féliciter nos plus hauts diplômés pour leur parcours et leurs travaux.

Le 6 juillet dernier, l’±«²Ô¾±±¹±ð°ù²õ¾±³Ùé PSL était en fête. Non pas seulement pour se réjouir de la victoire des Bleus en quart de finale de la Coupe du monde de football. Mais pour célébrer d’un même élan un autre beau succès, celui des docteurs PSL 2017, à l’occasion d’une cérémonie organisée en leur honneur, la première du genre.

Le symbole est important. Depuis 2015, toutes les thèses préparées dans le périmètre de nos établissements aboutissent à un doctorat délivré par l’±«²Ô¾±±¹±ð°ù²õ¾±³Ùé PSL. A cet élément majeur de notre construction, il manquait cependant un événement permettant de rassembler l’ensemble de la communauté PSL autour de cette nouvelle dynamique, et qui puisse être l’occasion de féliciter nos plus hauts diplômés pour leur parcours et leurs travaux. Se retrouver tous à Dauphine qui nous a accueillis magnifiquement, les chefs d’établissements, les jeunes docteurs de toutes disciplines emmenés par les artistes du programme SACRe, avec leurs discours, leurs émotions, voici qui donnait tout à coup chair à PSL, et démontrait en actes la dynamique de notre construction commune. Le parrainage de cette promotion 2017 par Claude Cohen-Tannoudji, prix Nobel de Physique 1997 et premier président de PSL, ajoute évidemment à notre fierté, mais rappelle surtout, s’il en était besoin, la place centrale de la recherche dans notre ±«²Ô¾±±¹±ð°ù²õ¾±³Ùé.

Cette cérémonie était d’autant plus à propos qu’on reconnaît encore trop peu le doctorat en France en dehors des milieux universitaires. Il est pourtant le plus haut diplôme reconnu à l’échelle internationale, autant pour entreprendre une carrière académique que pour aller vers d’autres secteurs du public et du privé. Des évolutions se dessinent chez nous : le doctorat commence même à trouver sa place, timidement, dans la haute fonction publique ! Mais il faut aller plus loin. Il faut faire entendre la voix des chefs d’entreprise qui nous disent, à l’image d’un récent responsable du programme Ariane avec qui je parlais récemment, à quel point ils ont besoin de docteurs, parce que ces derniers sont capables d’apporter des idées souvent originales, des changements de pieds, des stratégies de rupture.

Les années de préparation du doctorat constituent tout autant un voyage au cœur des savoirs qu’un voyage au bout de soi-même. C’est une épreuve en soi et sur soi.

Au-delà des savoirs acquis, de l’expertise, la raison est peut-être à chercher dans le processus même de la thèse. Les années de préparation du doctorat constituent tout autant un voyage au cœur des savoirs qu’un voyage au bout de soi-même. C’est une épreuve en soi et sur soi qui met le doctorant dans tous ses états : la persévérance, la discipline, le plaisir d’explorer des chemins inconnus, le doute, l’angoisse de se tromper ou de ne pas être à la hauteur, le vertige face à l’immensité des possibles, l’ivresse de la découverte, la fièvre de l’écriture, la solitude de la réflexion mais aussi le bonheur du travail en équipe et de la présentation publique de ses travaux et de ses résultats de recherche. Quiconque a arpenté les chemins de la thèse pour en arriver au bout dispose là de solides acquis professionnels.

Que nos docteurs décident ou non par la suite de faire carrière dans la recherche, leur diplôme est également le gage d’un esprit qui a fait siennes les valeurs de la recherche : l’esprit critique, l’indépendance intellectuelle, l’ouverture au monde, l’approfondissement des connaissances, le goût de la découverte, la collaboration entre les individus... Ces valeurs sont essentielles à affirmer aujourd’hui, à l’heure où se réveillent les vieux démons de l’histoire, et où se développent les positions qui refusent les vérités scientifiques.
Les docteurs PSL, en tout cas, sont prêts à défendre la science et à relever les défis nombreux qui nous attendent dans les divers champs d’expertise qui sont les leurs, à l’image de la diversité des savoirs représentés à l’±«²Ô¾±±¹±ð°ù²õ¾±³Ùé PSL, des sciences de la vie, de la terre et de l’espace, aux sciences économiques et sociales en passant par les arts et les humanités. Il faut se réjouir de cette richesse et de la part que nos 404 docteurs PSL prendront à la construction de notre avenir commun dans les années qui viennent. C’est d’ailleurs ce que la société est en droit d’attendre d’une université d’ambition mondiale comme la nôtre.

Marc Mezard, Directeur de l'Ecole normale supérieure

Marc Mezard, directeur de l'Ecole normale supérieure, établissement membre de l'±«²Ô¾±±¹±ð°ù²õ¾±³Ùé PSL