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PSL : PSL célèbre cette année ses 10 ans. Quel regard portez-vous sur le chemin parcouru ?

Vincent Croquette : L’ESPCI Paris - PSL fête ses 140 ans. Ses fondateurs avaient mis en avant deux principes originaux : la pluridisciplinarité et un enseignement fondé sur la recherche, où les élèves apprennent par la pratique au sein même des laboratoires. Nous étions PSL avant l’heure. Il est donc bien naturel que l’ESPCI fasse partie de ses fondateurs. Et nous nous réjouissons de la récente transformation de notre université en grand établissement. C’est un beau cadeau pour les 10 ans de PSL.
Comme la société et le monde qui nous entourent, notre école est en pleine évolution, notre campus se métamorphose progressivement, notre modèle se réinvente. La concurrence internationale vient challenger notre modèle. PSL, en regroupant différents acteurs, nous permet d’affronter ces défis avec plus de force et de sérénité. Les classements internationaux en sont un exemple frappant. Il a fallu peu de temps pour que notre université y soit reconnue, elle est maintenant classée première université de moins de 50 ans au THE. Je crois que nous pouvons être fiers du chemin que nous avons parcouru. 

Maquette du futur Campus de l'ESPCI Paris - PSL

PSL : Quelles sont les principales réalisations scientifiques et académiques qui ont marqué ces dix premières années ?

Costantino Creton : PSL nous apporte maintenant une gamme complète de diplômes depuis le premier cycle jusqu’au doctorat sans parler de l’habilitation à diriger des recherches, qui est très précieuse. Ses différentes composantes sont de fait complémentaires et leur collaboration amène des possibilités nouvelles comme on peut le voir à l', où les chercheurs de l’Institut Curie, de l’ENS - PSL, de l’ENSCP - PSL et de l’ESPCI collaborent avec efficacité, sur la même thématique, la microfluidique. Le modèle ESPCI et sa longue expérience de l’innovation a trouvé une nouvelle résonnance dans PSL-Valorisation, là aussi par la complémentarité des compétences apportées par les différents établissements. L’±«²Ô¾±±¹±ð°ù²õ¾±³Ùé PSL ouvre aussi des possibilités accrues dans le domaine de la diffusion des savoirs, avec le SMS Partage des savoirs, qui va crescendo.

PSL : Quels sont, selon vous, les grands enjeux qui attendent PSL lors des dix prochaines années ?  

Nicolas Lequeux : Il nous reste beaucoup à faire pour exploiter pleinement le potentiel que PSL peut nous apporter. En fédérant les efforts des écoles d’ingénieurs, nous devrions apporter des solutions pour augmenter la diversité de nos recrutements aussi bien nationaux qu’internationaux. Suivant l’exemple réussi du CPES, la School of Engineering doit être complémentaire aux classes préparatoires et mieux accompagner nos étudiants. De la même façon, la renommée de PSL va attirer plus de chercheurs et d’étudiants internationaux de qualité. La mise en place du Welcome-Desk est déjà très appréciée. Notre intégration à PSL nous apporte aussi le partage de l’expérience de ses établissements tant pour l’apprentissage que la formation permanente qui nous est précieuse pour réussir ces projets.  Les PSL-weeks offrent l’opportunité aux étudiants de diversifier leur formation au sein des différents établissements de PSL dans des domaines les plus variés. Le nombre croissant d’étudiants qui suivent ces semaines vont de pair avec une offre de plus en plus riche et variée.

Vincent Croquette : Pour conclure, je pense que notre ±«²Ô¾±±¹±ð°ù²õ¾±³Ùé a aussi sa carte à jouer en mobilisant ses forces et compétences sur des sujets sociétaux majeurs et en défendant l’importance de la science au service de tous.

PSL, 10 ans déjà

PSL célèbre cette année son dixième anniversaire. À l’occasion de cet événement, nous vous proposons de revenir sur quelques temps forts de ces dix dernières années — grands projets scientifiques, formations nouvelles, offre de services accrue et diversifiée, visibilité internationale — en mettant l’accent sur les forces vives de nos établissements.