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Une bibliothèque numérique, trait d’union d’un patrimoine interdisciplinaire

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La bibliothèque numérique de PSL, en production depuis le printemps 2017, rassemble déjà plus de 10 000 documents issus des collections exceptionnelles des établissements membres et associés de l’université. Parmi eux, les carnets de laboratoire de Marie Curie, les fonds d’arts graphiques René Gabriel, et, dernier en date, les plaques de verre du centre Gabriel Millet (EPHE-PSL).  Présentation de cet outil à destination des chercheurs, des étudiants ou des curieux de sciences

Carnet de laboratoire de Charles Friedel - Fonds Chimie ParisTech

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Bâtir la Bibliothèque numérique de PSL, au sein du portail , présentait des défis inédits au premier rang desquels la mutualisation. Il s’agissait d’initier un projet qui profiterait à l’ensemble des établissements, dont les outils et les compétences pourraient être réemployés tant à l’échelle institutionnelle qu’à destination de projets de chercheurs. Car nombreuses étaient les équipes de recherche qui avaient manifesté le besoin d’un outil de gestion de collections.
PSL a fait le choix d’Omeka. Un logiciel libre conçu par des chercheurs de l’±«²Ô¾±±¹±ð°ù²õ¾±³Ùé George Mason pour la gestion de corpus de recherche, qui dans sa version récente permet avec une seule installation, de créer à la demande de multiples sites. Ainsi s’organise depuis le printemps 2017 la création des bibliothèques numériques de , du Musée Curie, de l’ESPCI Paris-PSL et d’une dizaine de projets de recherches impliquant des corpus numériques financés par les Appels à projets ressources & savoirs de PSL.

Plus de 10 000 documents entièrement accessibles

Plus de 10 000 documents sont déjà publiés, exceptionnels par leur qualité patrimoniale et par le potentiel de recherche dont ils sont la source : les , le (seule source documentaire issue du père du design français et ancien élève de l’EnsAD) et les recensant les enseignements qui y étaient dispensés depuis 1688.
Très prochainement sera mise en ligne la collection de photographies et d’estampes de l’Observatoire de Paris-PSL  Cette collection exceptionnelle comprend des gravures remontant jusqu’au XVe siècle, des photographies astronomiques sur plaques de métal et sur plaques de verre prises par les premiers astronomes de l’Observatoire, et des clichés uniques témoignant de la recherche intense et incessante sur les astres et leurs lois…
C’est aussi toute la vie de l’Observatoire qui est contenue dans ces milliers de documents iconographiques. On y voit les grands travaux effectués ainsi que les projets architecturaux avortés, la fabrication d’une lentille astronomique et les grands évènements qui jalonnèrent l’activité scientifique de l’institution. Sans compter quelques documents particulièrement savoureux illustrant le lien entre vie publique et astronomie…
À venir également les conférences de l’EnsAD et des Beaux-Arts de Paris, impliquant des artistes et personnalités internationales de grand renom (Pierre Soulages, Jeff Wall, Angelin Preljocaj, Amos Gitaï) le fonds de l’archéologue Claude-Armand Schaeffer (CDF) constituant aujourd’hui un matériau de premier ordre sur le patrimoine archéologique syrien endommagé de manière irrémédiable par les conflits, le fonds Dupront rassemblant une documentation exhaustive sur les sites de pèlerinages en France (EHESS), les notes du laboratoire de Morphologie mathématique des MINES ParisTech-PSL, et les plaques de verre de la photothèque Gabriel Millet (EPHE-PSL).

Le fonds Gabriel Millet : un encadrement scientifique indispensable

Gabriel Millet, père de l’archéologie et de l’histoire de l’art byzantin en France, a laissé une collection unique au monde documentant édifices et peintures, manuscrits et arts somptuaires, paysages et vie monastique sur toute l’aire du rayonnement de l’empire byzantin. La photographie y est centrale : 31 278 plaques de verre et 38 461 tirages dont seule une partie était inventoriée en 2016. Dans le cadre d’une coopération fructueuse entre le Centre Gabriel Millet et la direction ressources et savoirs de PSL pour la numérisation des plaques de verre, un vaste chantier d’identification a donc été mis en place. Une étape scientifique indispensable encadrée par Ioanna Rapti (directrice d’Études à l’EPHE-PSL/responsable du centre Millet) et rendue possible grâce au dévouement d’une équipe de doctorants et d’étudiants vacataires et stagiaires.

Sainte-Anne façade Sud, Fonds Gabriel Mille / EPHE