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TREVE Project est une association composée de Lola Salem, Louis Daumas et Damien Moulin comme membres principaux. Ils ont notamment collaboré avec des étudiants de l’ENSAD (Garance Blachier et Eve Lerouge) et d’autres membres d’institutions de PSL, élèves et professeurs. Lola Salem est étudiante à l' et suit des études en Master de musique et musicologie (obtenu) et de Philosophie à Paris IV en cours (Esthétique et Philosophie de l’Art).

PSL : Si vous deviez définir votre association en 3 mots ?

L.S :    Europe, énergie, voyage  !

PSL : Comment vous est venue l’idée de la créer ?

L.S : Tout est parti de mon envie de donner de mon temps à une cause commune. En tant que fonctionnaire-stagiaire, l’obtention du solde normalien m’a longuement fait réfléchir à mon implication sociale. Les trois causes qui traversent mon travail sont l’art et la culture sous toutes ses formes, les questions féministes et le changement climatique avec les changements structurels qu’il implique. En concertation avec mes collègues de TREVE Project, l’envie première de réaliser un voyage s’est rapidement cristallisée sur ce dernier point, traité par Damien pour le versant physique et par Louis pour la partie économique. C’est donc un projet à six mains et ouvertement transdisciplinaire, comme le prouve la constitution de notre comité de recherche mêlant professeur-e-s et élèves de différentes institutions de PSL.  

J’ai été choisie pour être l’une des lauréates de « Women 4 Climate » lancée par Anne Hidalgo dans le cadre du réseau de villes C40 : une chance pour continuer à informer sur la transition écologique et à motiver d’autres à s’engager pour construire, ensemble, une société plus juste.

PSL : Votre meilleur souvenir associatif ensemble ?

L.S. L’un des meilleurs moments de TREVE a été pour moi le moment même de sa constitution : cerner notre axe de travail, le définir et lui donner tous les moyens d’aboutir (contacts à travers l’Europe à aller interroger, partenariats et finances, moyen de déplacement (voiture électrique), etc. Travailler de concert à créer de A à Z son propre projet avant de le faire reconnaître par d’importantes institutions officielles (PSL, Engie, Nikon, CDC, etc.) a représenté non seulement une grande fierté mais m’a aussi démontré que bien que venant des Humanités, j’avais la possibilité de trouver ma place dans le milieu de l’entreprise sur des sujets en apparence éloignés de mes études d’origine.

PSL : Avez-vous un « secret » pour vous (re)booster ?

L.S. Je suis une forcenée de travail ! Je pense que la meilleure manière d’avancer et de constamment se remettre en question et, surtout, de ne jamais baisser les bras face à d’éventuelles déconvenues. Il ne faut jamais avoir peur de poser des questions à qui que ce soit !

PSL : Si vous aviez une devise ?

L.S. « Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. »

Louis Daumas, Lola Salem et Damien Moulin au cours de leur voyage européen et devant leur moyen de locomotion, une voiture électrique.  

PSL : Concrètement, dans le cadre de votre association, que vous apporte PSL ?

L.S.  PSL a tout d’abord joué un rôle financier dans la phase de création du projet. Aujourd’hui, PSL est le fil rouge du projet d’exposition que je prépare, qui portera sur l’expérience du voyage et les réflexions qui en ont découle, couplant l’énergie et l’Europe. Cette exposition tentera d’utiliser différents lieux composant PSL comme un canevas, cherchant à relier des pôles insulaires les uns avec les autres. L’université nous a également aidé à communiquer sur notre projet, en relayant notre enquête, en parlant de nous et en nous soutenant moralement.

PSL : Que peut-on vous souhaiter pour l’année à venir ?

LS :  Beaucoup d’énergie ! Le projet se superpose à la fin de ma scolarité, ce qui représente une année très chargée… mais d’autant plus riche ! Ce que je souhaite, c’est aider à tisser un vrai dialogue : entre les différentes écoles de PSL et, à plus vaste échelle, entre les gens tout court…

PSL : Où vous voyez-vous dans 10 ans ?

L.S.Travaillant toujours activement au partage des connaissances et à l’encouragement d’actions concrètes en privilégiant, encore et toujours, l’échange transdisciplinaire. Cela pourrait s’effectuer au sein d’une entreprise ou d’une institution publique (ministère, par exemple).

PSL : On ne vous a pas posé la question mais vous auriez aimé y répondre…

L.S. Le Projet TREVE m’a démontré que tout le monde pouvait prétendre participer à la réflexion, l’élaboration et la réalisation de grandes causes sociétales – si tant est que l’on fasse la démarche de s’informer correctement en premier lieu. Trêve m’a aidé à me forger une légitimité, non plus seulement en tant que chercheuse, mais en qu’en qu’entrepreneuse et jeune femme tout court. À prendre la parole sur des sujets en apparence éloignés de ceux sur lesquels j’étais habituée, à débattre et à participer à l’échange public qui forme la base de notre démocratie. À ouvrir mon champ des possibles. Aujourd’hui, j’ai été choisie pour être l’une des 10 lauréates de la formation « Women 4 Climate » lancée par Anne Hidalgo dans le cadre du réseau de villes C40 ; une chance pour continuer à informer sur la transition écologique et à motiver d’autres à s’engager pour construire, ensemble, une société plus juste.