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Le documentaire comme "forme de vie"

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Le Ciné-club PSL "Filmer le champ social", c'est avant tout des rencontres entre étudiants, chercheurs, enseignants et créateurs au travers du genre documentaire, levier pour comprendre "la complexité" de la société. Entretien avec Lucie Leszez, étudiante et passionnée de cinéma. 

Filmer le champs social au Champo

Ils sont 7, Lucie Leszez, Claire Fauguoin, Colette Boisivon, Pierre Ramond, Alice Rosenthal, Pauline Roth, Tristan Kebci, 7 étudiants à l'ENS, l'EHESS, la Fémis, UEVE dans 7 Masters différents, « arts et langage », philosophie,  cinéma, science politique – géopolitique, image et société,  et tous passionnés de cinéma et membres actifs de l'association Filmer le champ social.

PSL : Si vous deviez définir votre association en 3 mots ?

L.L : Cinéma documentaire, sciences humaines et sociales, convivialité

PSL : Comment vous est venue l’idée de la créer ?

L.L : Le ciné-club répond au souhait de créer une véritable dynamique autour de films documentaires contemporains. Nous sommes persuadés que le cinéma documentaire de création, par ses possibilités réflexives à la fois pertinentes et novatrices aide à comprendre la complexité de la société dans laquelle nous vivons.

PSL : Comment vous êtes-vous rencontrés entre membres de l’association ? 

Dans dix ans, je me vois au cinéma Le Champo, à regarder un film documentaire lors d’une projection organisée par de futurs étudiants de PSL qui auront repris le ciné-club Filmer le champ social. 

L.L : On s’est rencontré au séminaire "filmer le champ social" de Monique Peyrière et Daniel Friedman à l’EHESS, au sein duquel des cinéastes sont invités tous les mois pour échanger sur des questions au croisement entre cinéma documentaire et sciences sociales.
L’envie de s’associer est née de la volonté de rencontrer des professionnels, des cinéastes et des exploitants de cinéma, pour voir des films dans de bonnes conditions, pour construire une programmation et accueillir un public d’étudiants, de partager ces moments d’échanges très riches et stimulants avec d’autres étudiants de PSL. D’inciter au cours des échanges une transdisciplinarité axée autour du cinéma documentaire. Nous avons cherché un lieu en dehors de l’EHESS et de l’ENS, et nous avons réussi à négocier avec le Champo au cœur du quartier Latin, ce qui favorise la venue des étudiants des différentes institutions de PSL.

PSL : Votre meilleur souvenir associatif ?

L.L : Quand après chaque projection du film nous avons un débat entre le cinéaste et les étudiants (environ une centaine d’étudiants à chaque projection mensuelle), une discussion se construit autour d’une expérience de cinéma commune. Ou encore, lorsque des étudiants nous reparlent au détour d’un couloir ou même dans la rue, pour prolonger le débat et continuer de discuter du film.

PSL :  Avez-vous un « secret » pour vous (re)booster ?

L.L : Le café place de la Sorbonne ou se terminent tous les débats. Le plaisir d’être dans un haut lieu de la cinéphilie !

PSL : Si vous aviez une devise ?  

L.L : Le cinéma documentaire comme « forme de vie ».

PSL : Concrètement, dans le cadre de votre association, que vous apporte PSL ?

L.L : L’appui d’une structure reconnue, un financement, une visibilité, un public donc des rencontres.PSL nous apporte l’appui d’une structure reconnue, une certaine visibilité, la possibilité d’échanger et de nouer des liens avec des étudiants d’autres disciplines et de divers établissements de PSL. Etre lauréat des initiatives étudiantes PSL nous permet de faire connaitre le cinéma documentaire à des étudiants qui le méconnaissent, d’ouvrir autour de ces réunions mensuelles un lieu de commun, un espace de réflexion sur notre société.

PSL : Que peut-on vous souhaitez pour l’année à venir ?

L.L : De continuer à fidéliser notre public nombreux (200 étudiants nous suivent régulièrement). Que le ciné-club continue à avoir du succès, que nous puissions poursuivre l’organisation de projections mensuelles au cinéma Le Champo. Nous souhaitons désormais construire une programmation internationale.

PSL : Où vous voyez-vous dans 10 ans ?

L.L : Au cinéma Le Champo, à regarder un film documentaire lors d’une projection organisée par de futurs étudiants de PSL qui auront repris le ciné-club Filmer le champ social. 

On ne vous a pas posé la question mais vous aimeriez y répondre…: Les médias se sont-ils intéressés à votre association ?

Oui, lors de la projection du film Of Men and War de Laurent Becue-Renard, on a parlé de nous à France Culture et dans l’Obs…(à voir!)