²ÝÁñÂÛ̳

Quel regard portez-vous sur ce moment fondateur ?

Jean-Michel Verdier : 10 ans c'est très court et en même temps énormément de choses ont été faites et plus personne aujourd'hui n'ignore PSL. Si le modèle choisi de l’université sans perte des personnalités morales et juridiques des établissements-composantes a fait douter de sa validité, aujourd'hui plus personne ne conteste que ce modèle fonctionne. En parlant des regroupements lyonnais, on parle même de "PSL sur Rhône" ! C'est dire si PSL a définitivement acquis ses lettres de noblesse et marqué son territoire. Par ailleurs, une des caractéristiques de PSL est de réunir des établissements avec une histoire ancienne, voire très ancienne, qui ont su s'ouvrir aux autres partenaires. Découvrir la richesse de chacun des établissements est une source inépuisable de rencontres, de partage et de projets communs.

Quelles sont les principales réalisations scientifiques et académiques qui ont marqué ces dix premières années ?

« Le modèle mis en place par l’²ÝÁñÂÛ̳ est en étroite adéquation avec le nôtre : celui d’un Grand Établissement qui, depuis sa fondation en 1868, promeut « la formation à la recherche par la recherche ». Emilie D’Orgeix, vice-présidente chargée de la recherche, EPHE - PSL

Ces réalisations sont nombreuses, car le modèle mis en place par l’²ÝÁñÂÛ̳ est en étroite adéquation avec le nôtre : celui d’un Grand Établissement qui, depuis sa fondation en 1868, promeut « la formation à la recherche par la recherche ». C’est donc naturellement que l’École Pratique des Hautes Études s’est engagée dans les grands programmes mis en place par PSL. Parmi les succès les plus spectaculaires de cette dernière décennie, je citerai tout d’abord ceux accomplis par nos deux laboratoires d’excellences, le LabEx et le LabEx qui ont réussi à structurer d’ambitieuses politiques de recherche en sciences humaines et sociales et en sciences de la vie et de la terre. L’EPHE a aussi beaucoup profité de la mise en place des Programmes Gradués créés par l’²ÝÁñÂÛ̳ sur le modèle des Graduate Schools qui s’inscrivent à l’interface entre recherche et formation. Les trois Programmes Gradués que porte l’EPHE : , Sciences des religions et (co-porté avec l’ENS - PSL) représentent de splendides outils collaboratifs pour les enseignants-chercheurs et les étudiants. Enfin, je mentionnerai aussi la contribution de l’EPHE à l’IRIS sur l’histoire et les pratiques de l’écrit qui a permis la création d’une grande infrastructure numérique de transcription automatique de documents manuscrits ou imprimés intitulée . Cette initiative a participé au développement de trois autres grandes infrastructures collaboratives : , qui porte sur l’histoire de la transmission des textes anciens et maintenant sur les manuscrits hébreux du Moyen Âge.
 

L’appartenance à PSL permet aux étudiants de personnaliser au mieux leur parcours grâce à une offre de formation plus riche et plus large. Claudie Doums, vice-présidente chargée de la vie étudiante et de la formation, EPHE - PSL

: L'apport de PSL concernant la vie étudiante a été essentiel pour nous, car notre établissement est trop petit pour offrir un service complet et performant. Tout d'abord, nous pouvons mentionner la création du avec le pôle de médecine préventive, le PPOP (Pôle de Prévention et d’Orientation Psychologique) et le service de téléconsultation par la plateforme Qare. L'ensemble de ces dispositifs a été un atout crucial. Nous dépendions auparavant d’un SIUMPPS, le service était beaucoup moins complet et surtout moins accessible pour nos étudiants. Ensuite, le deuxième pôle important est celui consacré au sport, car nous n’avions aucune offre à proposer à nos étudiants au niveau de l’EPHE. Le "" pour les étudiants étrangers est également un dispositif majeur, car un accompagnement aussi complet ("buddy program", aides administratives, accueil...) ne pouvait pas être offert à l'échelle de l'EPHE. Par ailleurs, PSL a su créer un réseau associatif important qui manquait dans notre établissement (même si maintenant nous avons deux associations), avec par exemple la création récente d'une association "Histoire de l'Art" grâce à l ou encore l'antenne EPHE - PSLYour dans l'association . C'est donc clairement un plus dans la dynamisation de l'engagement étudiant pour notre établissement.
En ce qui concerne les formations, la restructuration des masters et de l'offre de formation a été bien appréciable puisqu'elle a abouti à une meilleure visibilité de nos masters, et a permis de développer des partenariats avec autres établissements de PSL, notamment l'ENS - PSL avec les master "" et "". Notons également la mise en place des programmes gradués et toutes les actions associées pour les étudiants : bourses de mobilité (notamment internationales), bourses d'excellence, nouvelles offres de formation courte. La mise en place des licences de PSL, le CPES et "", a permis aux enseignants de l’EPHE qui le souhaitaient de s’impliquer dans un niveau Licence que nous n’avons pas au sein de l’EPHE. Sur l’ensemble, l’appartenance à PSL permet aux étudiants de personnaliser au mieux leur parcours grâce à une offre de formation plus riche et plus large, notamment via les "PSL weeks" et la mise en place des mineures.

Quels sont, selon vous, les grands enjeux qui attendent PSL lors des dix prochaines années ?

Jean-Michel Verdier : Le premier grand enjeu est sans aucun doute la réussite du projet PariSanté Campus pour faire de la France le leader mondial du numérique en Santé, dont PSL est un des cinq membres fondateurs. Le second enjeu, qui nous intéresse tout particulièrement à l'EPHE, est de favoriser le développement de projets à l'interface des sciences et de l’art. Nous en avons déjà réalisé un avec beaucoup de succès et nous espérons que d'autres suivront.
Enfin, sur le long terme, il faudra que PSL préserve l'équilibre entre subsidiarité et centralité qui fait son originalité dans le paysage de l'ESR et sa grande richesse.

PSL, 10 ans déjà

PSL célèbre cette année son dixième anniversaire. À l’occasion de cet événement, nous vous proposons de revenir sur quelques temps forts de ces dix dernières années — grands projets scientifiques, formations nouvelles, offre de services accrue et diversifiée, visibilité internationale — en mettant l’accent sur les forces vives de nos établissements.